Loin d'avoir livré tous ses secrets, l'eau reste un mystère pour la science. Toutefois, des chercheurs essaient d’en comprendre la vraie nature. Leurs théories, que l'on retrouve dans le nouveau documentaire Water : le pouvoir secret de l’eau, au cinéma cette semaine, se révèlent extrêmement surprenantes et nous invitent à changer notre regard sur cet élément vital. Et sur nous-mêmes.
En 1988, Jacques Benveniste, ancien directeur de l’Inserm, publiait ses travaux. En affirmant que l'eau enregistrait les propriétés d'une substance qui ne s'y trouvait plus, ce scientifique français avant-gardiste avait, à l’époque, jeté un pavé dans la mare en affirmant que l’eau avait une mémoire. Des résultats subversifs qui pouvaient, en outre, valider partiellement le principe de la dilution en homéopathie. Applaudi, contesté puis ridiculisé, il décèdera en 2004 sans avoir pu convaincre la communauté scientifique. Toutefois, il reçut, ici et là, quelques soutiens, comme celui du Britannique, Brian Josephson, Prix Nobel de physique en 1973, ou de la pharmacologue irlandaise Madeleine Ennis.
Aux quatre coins du monde, malgré un travail de recherche mal vu et mal financé, des scientifiques essaient toujours d'élucider les mystères de l’eau.
Dans le nouveau film réalisé par Anastasyia Popova, Water : Le pouvoir secret de l’eau (1), vingt-trois chercheurs et penseurs font état de leurs théories, de leurs recherches et de leurs études en laboratoire. « Vous ne regarderez plus l’eau de la même manière ! », assure la bande annonce. Effectivement, ces révélations surprenantes font l’effet d’un raz-de-marée sur notre manière de considérer ce précieux élément.
Le pouvoir de l’eau pure sur les plantes
L'eau comporte des propriétés physiques uniques. Au fil des recherches en laboratoire, on a découvert qu’elle apparaissait comme un liquide dit "structuré", et non désordonné comme les autres liquides. Quand on parle de la structure de l’eau, il s’agit de l’organisation de ses molécules. De la façon dont ces molécules s’agroupent entre elles en agrégats d’atomes, appelés "clusters". Une première piste pour tenter de trouver un début d’explication aux nombreuses caractéristiques et réactions exceptionnelles de l’eau.
Désormais, on sait que ces agrégats de molécules peuvent, en une fraction de seconde, changer de forme. Quand l’eau est totalement pure – comme l’eau de source ou d’orage - ses cristaux sont hexagonaux, symétriques, délicats, d’un blanc éclatant, comme des flocons de neige. Quand elle est polluée ou perturbée, ses "étoiles" se brouillent, se fragmentent, et s’assombrissent. L’eau perd alors toutes ses vertus bénéfiques originelles : hydratantes, antiseptiques, antibiotiques et curatives. Sa composition chimique - H2O - en revanche, reste intacte.
Aujourd’hui, les technologies modernes permettent de restructurer l’eau artificiellement. De nombreuses expériences en milieu agricole, notamment en Chine, ont permis de constater que les végétaux traités à l’eau structurée révélaient une émission photonique six fois plus élevée que ceux traités et arrosés avec de l’eau ordinaire. Les plantes sont alors plus résistantes, et leur système immunitaire est renforcé, ce qui évite l’utilisation à outrance d’engrais, de pesticides et d’herbicides. « Si on compare des germes de soja traités à l’eau structurée, ils sont longs, réguliers et forts, explique Dr Wang Guiha, agronome à l’Académie des sciences agronomiques de Chine. En revanche, ceux qui n’étaient pas traités étaient courts, fins et fragiles. La même expérience a été réalisée sur d’autres légumes, et chaque fois, on a constaté que ceux issus des graines traitées arrivaient plus vite à maturation et conservaient toutes leurs valeurs nutritives. Le lien entre l’eau structurée et la croissance des fruits et légumes est donc établi. »
Mais qu’est-ce qui peut déstructurer l’eau ? Il y a bien sûr la pollution industrielle et agricole comme les produits chimiques, le pétrole, les champs électriques ou encore la radioactivité. Cependant le film révèle d’autres facteurs, bien plus étonnants encore : selon certains scientifiques, l’eau perdrait sa structure originelle en fonction de la manière dont on va la traiter, au sens propre comme au sens figuré. Après des processus agressifs d’épuration chimique et de filtrages puissants, l’eau arriverait dans nos maisons en ayant gardé en mémoire les produits chimiques qu’elle a croisés ainsi que les violences qu’elle a subies en affrontant des milliers de kilomètres de canalisations en circuit fermé, des changements abrupts de direction et une haute pression artificielle. « Quand l’eau du robinet arrive chez nous, explique le Dr Leonid Izvekov, directeur du laboratoire de recherche sur l’eau, elle est comme traumatisée. Elle est certes encore potable mais elle n’a ni vie, ni énergie. Pareil pour l’eau vendue en bouteille qui a subi un conditionnement... ».
Comment l’eau peut-elle se souvenir d’un traumatisme ? Aurait-elle une mémoire comme l’affirmait Jacques Benveniste, il y a vingt-cinq ans ?
L’eau, mémoire de l’Univers
De nombreuses expériences auraient, en effet, révélé que toute substance entrant en contact avec l’eau y laisserait une empreinte. Et tout ce qui se passe autour de l’eau serait également aussitôt mémorisé. Les scientifiques qui se sont penchés sur la question supposent que ces fameux "clusters" pourraient avoir, en quelque sorte, le même rôle que les cellules de notre mémoire : l’eau serait donc capable de réagir aux informations qui l’entourent mais aussi de les enregistrer, telle une bande magnétique qui mémoriserait pour toujours l’intégralité des données de la vie, et de les restituer.
L’eau pourrait-elle nous permettre un jour d’élucider les mystères de la création de l’Univers ?
Toujours d’après les scientifiques qui interviennent dans ce documentaire, l’eau, en traversant les millions de logements ayant accès à l’eau courante, par des tuyaux longs de plusieurs milliers de kilomètres, mémoriserait toutes les énergies des êtres vivant dans les maisons et les appartements. « Nous polluons spirituellement l’eau, affirme l’Autrichien Aloïs Gruber, chercheur depuis 30 ans. Pourquoi ? Parce que l’eau absorbe les énergies positives et négatives des plantes, des gens, des animaux qui vivent dans les maisons. Quand elle arrive dans nos éviers ou dans nos douches, l’eau est déjà morte.».
Cela signifie-t-il que nos émotions pourraient avoir un impact sur l’eau ?
Cette conception de l’eau, sensibles aux énergies environnementales, réhabiliterait la célèbre théorie du Dr Masaru Emoto sur l’influence des mots, de la pensée, des émotions et des prières sur l’eau.
L’eau, sensible aux émotions ?
Pour tenter de prouver l’hyperréceptivité de l’eau, ce Docteur en médecine alternative japonais avait eu l’idée, il y a une dizaine d’années, de soumettre plusieurs échantillons d’eau distillée - du robinet, de pluie, de source ou de rivière - à des mots, des sentiments, une ambiance musicale, des prières. Puis de les congeler pour révéler la vraie nature de l’eau, et photographier sa structure au microscope électronique. Par des changements de forme très marqués, chaque flacon aurait, selon lui, réagi aux vibrations positives ou négatives. Si Emoto a publié plusieurs livres et réalisé des expositions photos sur le sujet, ses travaux recevront de vives critiques de la part de la communauté scientifique qui lui reprochera d’avoir biaisé les résultats en prenant soin de choisir parmi de nombreux clichés, ceux qui illustraient au mieux ce qu’il souhaitait prouver. Si ces expériences n’ont jamais été reproduites, selon la procédure en double aveugle, Masaru Emoto, aujourd’hui, ne semble plus être le seul à penser que l’eau est sensible à nos émotions et à nos intentions.
Cette théorie, partagée par d’autres scientifiques, pourrait-elle expliquer pourquoi, depuis des siècles, toutes les religions du monde invitent à bénir l’eau ? Nos ancêtres connaissaient-il déjà le secret de l’eau pure qui guérit ?
Les témoignages de ces scientifiques nous amènent à nous poser de très nombreuses questions et à porter un autre regard sur l’eau, et sur nous-mêmes. Car si l’on admet que des sentiments comme la haine, la colère ou même l’agacement ont une influence néfaste sur l’eau, qu’en est-il de l’impact sur autrui et sur nous-mêmes quand on sait que notre cerveau est composé de 85% d’eau ?
(1) Water : Le pouvoir secret de l’eau, un film russe (83’) distribué par Jupiter Communications, produit par Masterskaya Production. Sortie cinéma est prévue le 28 mars prochain en France. Documentaire d’ouverture de la Semaine Universelle de l’eau et du climat du 22 au 31 mars à Verviers, en Belgique.