… Modèle de société : oser le changement ! …
Quand j’écris « oser le changement », je veux dire oser un vrai changement. Pas simplement
pour améliorer nos petites affaires ou se rassurer face à l’avenir en mettant une bonne somme d’argent de côté. Non, je parle de mieux que cela. Je parle d’un changement qui équivaut à retrouver
sa liberté et sa joie de vivre. Car, avouons-nous le, pour bien du monde, notre société basée sur l’argent et la consommation n’est plus le paradis prôné par les chantres du libre échange et du
néo-libéralisme. Elle a plutôt le goût de la liberté conditionnelle, tout pendant qu’on paye et de l’esclavage quand on a plus rien.
Mon impression est que l’humain n’y trouve pas son compte. La technologie, censée nous libérer du travail et nous apporter du bien-être, conduit presque à l’opposé ; dans l’industrie, l’homme
travaille au rythme des machines et à la maison il se fait souvent dépendant de la télé, de son ordinateur ou de son téléphone portable. Quant à la consommation de biens matériels (ou virtuels),
elle a tourné à la boulimie compensatoire. Un bien en remplace un autre sans que l’être n’éprouve plus de contentement durable. Pour notre belle planète, cette surconsommation conduit à un
pillage des ressources, à de profonds déséquilibres et à une grande souffrance, tant l’attitude des hommes manque de respect envers les multiples visages de la vie.
Quand je regarde l’organisation de notre société, je me demande pourquoi la chaleur humaine, la compassion, le respect, l’entraide et l’amour sont encore
relégués derrière la rentabilité et la productivité financière. Je ne vois plus là une société d’économie, mais une société de cupidité et de
gaspillage, trop souvent au service de désirs égotiques.
Oh, il y a beaucoup de bonnes choses dans notre monde, mais sa structure économico-financière nous étouffe, étouffe la vie véritable. Cependant, ne jetons pas la pierre aux dirigeants de ce
monde, même si leur responsabilité est immense. La nôtre est en jeu, par nos choix souvent égotiques, notre envie d’acheter moins cher à tout prix ou l’envie de gagner toujours plus.
Je trouve qu’il est plus que temps de changer de cap, de retrouver l’essentiel. Il ne s’agit pas pour cela de revenir en arrière, à une
société telle qu’on l’a connue il y a 100 ans. Absolument pas. Il s’agit de privilégier la qualité à la quantité, l’être plutôt que
l’avoir.
Et si l’on mesurait notre réussite en termes de joie de vivre et d’harmonie!
Je suis convaincu que notre quotient de bonheur s’est trouverait grandi. L’idée vous plaît-elle ? Si oui, alors cultivons-la, car c’est par une pensée que
débute tout changement.
Avec mes meilleures salutations,
Michel (Source: Terre de Lumière)