Le proverbe est connu et énonce une vérité. J’ai cependant envie de le compléter ainsi : « Qui cherche trouve… pour autant qu’il cherche à la bonne place. » Car, avant de trouver, on peut
fouiller et errer à bien des places, si ce n’est pas la bonne.
Je vous parle de ce proverbe parce que je crois que beaucoup de gens sur la Terre sont en processus de recherche, recherche qui peut porter sur des objets très variables, comme le bonheur,
l’abondance, le succès, la santé, l’âme-sœur ou la paix.
Le premier pas de cette recherche est la plupart du temps extérieur ; on s’active et on fait tout ce qu’on peut pour atteindre notre objectif. Si notre recherche porte principalement sur la
santé, on va peut-être modifier notre alimentation, chercher des suppléments ou consulter des thérapeutes. Si on recherche d’abord l’abondance, on va peut-être se donner à fond dans son travail,
investir en bourse en espérant décrocher le jackpot ou chercher l’idée de génie qui va nous assurer la richesse jusqu’à la fin de nos jours.
Nous sommes présentement en période d’élections au Québec, un moment propice pour identifier ce que les gens demandent aux partis politiques et à leurs candidats. Cette année comme depuis
longtemps, la campagne tourne surtout autour de l’argent (ils appellent ça poliment l’économie).
Cet argent tant recherché est destiné à assurer une bonne qualité de vie à chacun, notamment en comblant les besoins grandissants en matière de santé (la population est vieillissante), en
restaurant les infrastructures, en finançant l’éducation, etc. Cela répond à des besoins et s’avère légitime. Mais parfois les discussions me laissent songeur. Quand on parle de santé, on parle
d’avoir plus de médecins, moins d’attente aux urgences et davantage de centres de soins. Mais on ne parle presque jamais de changer des habitudes de vie malsaines, de passer d’une
nourriture industrielle dévitalisée à une nourriture saine, de réduire la pollution de l’air, de l’eau et des sols, ou de réorganiser notre société pour diminuer le stress collectif qui fait des
ravages, et j’en passe.
On peut voir que les demandes de la population envers ses élus sont très nombreuses. L’une d’elles, très présente dans la campagne électorale, concerne l’honnêteté. Beaucoup de gens veulent,
exigent même que les politiciens soient des exemples de parfaite honnêteté. Je partage bien sûr cette volonté de vivre dans un monde tout à fait honnête, mais est-ce que nous pouvons
exiger une honnêteté parfaite de nos politiciens si nous ne l’exigeons pas de nous-mêmes, si nous tous électeurs, ne sommes pas l’exemple vivant de cette qualité ?
Les gens agissent parfois en politique comme en amour : lorsque le partenaire ne parvient pas à combler les principales attentes, on le ou la laisse tomber pour chercher ailleurs.
Une recherche essentiellement orientée vers l’extérieur ne procure jamais de satisfaction durable, car à peine un désir est-il comblé qu’un nouveau surgit, repoussant à plus tard l’état de
quiétude et de plénitude auquel nous aspirons. Et un jour, il devient évident que l’extérieur ne pourra jamais combler tous nos désirs et toutes nos attentes, si cette satisfaction n’est pas
d’abord intérieure.
Nous avons longtemps cherché à l’extérieur, et il devait probablement en être ainsi pour que nous devenions ce que nous sommes. Aujourd’hui, par contre, je crois que la vie nous demande
de nous tourner vers nous-mêmes, afin de développer ou retrouver nos talents et capacités propres à l’être humain/divin que nous sommes.
En retrouvant nos pouvoirs, nous retrouverons une plus grande autonomie et une plus grande liberté, et peu à peu (ou rapidement), nous gagnerons notre maîtrise. C’est ce que je
nous souhaite de tout cœur !
Michel A.