Tout droit venue d’Okinawa, cette philosophie serait à l’origine de la joie de vivre, de la santé et de la longévité des habitants de cet archipel. Efficace et facile à adopter. On s’y met sans tarder.
A Okinawa, dans le sud du Japon, la population a une espérance de vie largement supérieure à la moyenne mondiale (environ 50 centenaires pour 100 000 personnes). Son secret ? Une alimentation saine, de l’exercice physique et… l’ikigaï. Littéralement, le terme se traduit par « joie de vivre », « raison d’être » ou « mission de vie » et concerne autant les adolescents que les actifs et les retraités.
L’idée ? Trouver l’activité professionnelle qui nous convient vraiment afin d’accéder au bonheur.
Comment ? En créant un équilibre entre quatre piliers : ce que l’on aime (la passion), ce pour quoi on est doué (la vocation), ce qui nous permet d’être rémunéré (la profession), et ce dont le monde a besoin (la mission).
A la clé, une bonne raison de se lever le matin ! Et, même si elle est apparue au début du XIVe siècle, cette méthode ne cesse de faire des adeptes partout dans le monde. Pour mieux l’appréhender, l’auteure Christie Vanbremeersch lui dédie un livre à paraître en janvier prochain. Voici ses pistes.
Prendre rendez-vous avec soi-même
Pour commencer, on doit faire son examen de conscience, c’est-à-dire prendre le temps de réfléchir à la manière dont on vit. Où j’en suis ? Est-ce que mon travail m’apporte de la satisfaction ? Qu’est-ce que je désire ? Est-ce que j’éprouve un besoin de changement professionnel ? Comment je peux me faire du bien à moi-même tout en servant de mon mieux ce/ceux que je décide de servir ? Pour répondre à ces questions, il faut d’abord se recentrer sur soi en instaurant des rituels méditatifs au moins une fois par jour. Le but ? Faire le vide, observer ses pensées et les analyser. Ces moments de déconnexion, on peut les trouver à travers la marche, le dessin, le sport, le jardinage, l’écriture, etc. Chacun le sien, pourvu qu’il soit dédié à l’accueil, à l’écoute et à l’étude des réponses qui nous viennent. Côté timing, on ne se met aucune pression, on prend son temps pour en déduire des conclusions et éventuellement mettre des projets en route.
Tirer le fil de sa curiosité
Mais comment répondre à ces interrogations quand on n’a pas vraiment de passion, d’intérêt particulier ? Pas évident de trouver son ikigaï lorsqu’on a toujours fait un travail que l’on considère comme « alimentaire ». Mais pas impossible pour autant. Selon Christie Vanbremeersch, la solution est de suivre le fil de ce qui nous rend curieux, de ce qui nous intrigue. Parce qu’une curiosité peut se muer en un projet, et un projet en un business. On peut aussi remonter le temps pour se rappeler quel était son rêve d’enfant. « Une bonne partie des personnes que j’ai interviewées se souviennent que, dans l’enfance ou l’adolescence, elles avaient déjà ce souhait, ce don exprimé, cet intérêt pour le domaine qui est aujourd’hui le leur », explique-t-elle. Enfin, elle propose de s’intéresser à ce qui nous rend jaloux, puisque la jalousie révèle (aussi) notre désir. Est-ce que j’envie la carrière de cette personne ? Pourquoi ? En se penchant sur ce sentiment, on parvient à comprendre les aspirations qui se cachent derrière.
Activer sa brillance
Plus un job nous ressemble, plus on a la possibilité d’y exprimer ce que l’on a de meilleur, plus on est heureux. Pour atteindre cet idéal, Christie Vanbremeersch propose de rechercher sa « zone de brillance », c’est-à-dire le domaine dans lequel on est doué et qui nous inspire. Sa technique : « On note toutes les qualités que l’on se trouve et que notre entourage nous attribue. On en choisit trois dont on ne se passerait pour rien au monde : elles représentent notre zone de brillance. » Ensuite, on réfléchit sur la façon dont on peut cultiver ces vertus, les incarner dans son quotidien, en les transformant en une activité professionnelle. Par exemple, un excellent pédagogue peut décider de se reconvertir dans l’enseignement, tandis qu’une brillante dessinatrice peut enfin s’autoriser à mettre en vente ses créations. C’est bien joli sur le papier, mais l’argent, dans tout ça ? Justement, pour l’auteure, c’est encore une fois en se posant les bonnes questions que l’on va trouver une solution. Est-ce que ma passion peut devenir une activité rentable ? Quel service pourrais-je rendre et faire payer ? A qui ? Quel métier parallèle pourrait compléter mon métier de cœur ? On médite dessus, seul ou accompagné d’un coach ou d’un thérapeute, on prend des notes. Surtout, on prend son temps.
Se mettre à l’autolouange
Et, pour mieux avancer dans sa recherche de l’ikigaï, percevoir la juste mesure de son potentiel et améliorer la confiance en soi, on s’inspire d’une philosophie africaine, le kasala. Importée en France par la mathématicienne et coach Marie Milis, cette méthode aussi étonnante que ludique fait ses preuves depuis des dizaines d’années. Le principe ? Relater son histoire personnelle en amplifiant les côtés positifs, en usant d’hyperboles et en y injectant de l’humour. Tel un griot, on raconte son parcours (une période de sa vie, une anecdote), on s’immerge dans son passé en s’attardant sur les bons côtés, sur nos qualités, sur toutes les bonnes choses que l’on réalisait à cette époque. En disant vrai tout en amplifiant le positif, le kasala permet d’améliorer l’image que l’on a de soi, de panser ses blessures pour mieux s’en libérer. Enfin, on n’oublie pas de célébrer chaque victoire, aussi petite soit-elle, car s’engager dans une nouvelle voie demande de l’obstination, de la persévérance, mais surtout beaucoup de bienveillance.
«Trouver son ikigaï », de Christie Vanbremeersch, éd. First, 12,95 euros (parution en janvier)
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