Avril 2011. Face à la situation dramatique de la planète, J’écoute ma conscience propose un premier geste de conscience planétaire à mettre en œuvre dans l’urgence : Diminuer la consommation de viande.
La viande en question
Les plus éminents comités scientifiques de la planète, tels que la FAO, l’OMS ou le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) désignent l’élevage intensif et la production de viande comme principales causes du réchauffement climatique. Tous nous incitent à diminuer notre consommation de viande voire à adopter un régime végétarien. Jonathan Porritt, président de la Commission pour le développement durable du gouvernement britannique, désigne même la consommation excessive de viande comme l’une des plus graves menaces pour la survie de l’humanité à long terme…
Les conséquences dramatiques de la production de viande
L’élevage a des conséquences à la fois environnementale, humaine et animale. C’est une activité extrêmement polluante. L’élevage produit plus de gaz à effet de serre que l’ensemble des transports ! Mais c’est aussi la plus importante source locale de pollution des eaux par ses effluents… La production de viande est également grande consommatrice d’eau : Il faut plus de 13 000 litres d’eau pour produire un kilo de viande de bœuf ! Car le bétail est nourri de céréales, et en particulier avec du maïs dont la production nécessite énormément d’eau. Ces mêmes céréales sont aussi une des principales causes de déforestation, au Brésil notamment où c’est en grande partie pour l’alimentation du bétail que la forêt disparaît un peu plus chaque jour. Le bétail mondial consomme à lui seul une quantité de nourriture équivalente au besoin calorique de 8,7 milliards d’humains, soit plus que la population totale de la planète ! En diminuant notre consommation de viande, c’est donc aussi des populations entières que nous sauvons de la famine…
Un rapport documenté
Un rapport de One Voice, L’élevage, la viande : le désastre, publié en octobre 2008, détaille les conséquences sanitaires et environnementales de l’élevage et de la production de viande. Il décrit également les conditions de vie iniques du milliard d’animaux abattus chaque semaine pour leur viande. Avec à l’appui de nombreuses références scientifiques, ce rapport dresse un bilan à la fois impartial et inquiétant de la situation, mettant en évidence l’urgence à modifier notre mode de consommation. Car par son obsession de la viande, c’est la planète elle-même que l’humanité grignote peu à peu…
Comme nous, les animaux veulent vivre
Bien évidemment, l’industrie de l’élevage c’est aussi l’industrie de la souffrance animale. Or J’écoute ma conscience condamne l’esclavage sous toutes ses formes, qu’il soit humain ou animal. La production de viande est une activité où le droit fondamental à la vie ne peut, par nature, être respecté. Car les animaux, eux aussi, veulent vivre ! L’animal étant réduit à l’état de produit, sa douleur n’est prise en compte que dans la mesure où elle est liée à sa rentabilité. Des poussins broyés vivants, aux truies immobilisées, les pratiques sont extrêmement violentes. S’il ne s’agit pas de traiter les animaux comme des humains, il ne s’agit pas non plus de les traiter comme des objets. Au même titre que les êtres humains, ils possèdent une valeur intrinsèque. C’est le « principe de respect égalitaire ».
Une baisse de 50 % de la consommation de viande en Occident d’ici 2020 permettrait de diminuer de 3,6 millions le nombre d’enfants souffrant de malnutrition dans les pays en développement. Institut de recherche international sur la politique alimentaire (International Food Policy Research Institute)
La production de viande contribue au réchauffement climatique via : la conversion des forêts en terres agraires, la consommation de carburant par les machines agricoles, la fabrication et le transport de fertilisants, la production de gaz à effet de serre par les animaux, etc.
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La tragédie des ‘machines vivantes’
“Les souffrances que subissent ces animaux
sont devenues si extrêmes que se nourrir
de ces créatures, c’est se nourrir sans le savoir
de l’abjecte misère qu’a été leur existence (...)
Nous ingurgitons des cauchemars au petit-déjeuner,
au déjeuner et au dîner.”
John Robbins, Diet for a New America, 1987
J'aime la viande, mais j'évite le plus possible d'en manger et si j'en mange le soir, je fais des cauchemars, alors que je n'en fais jamais.