C’est la question que l’on peut légitimement se poser quand on voit la multiplication des scandales sanitaires, l’explosion des « maladies de société » et le peu d’empressement des pouvoirs publics à prendre la pleine mesure du problème. C’est pour cette raison qu’Alternative Santé vient de rejoindre un collectif d’associations et de personnalités et signé l’Appel pour la marche "Vérité et Justice pour la santé environnementale. Les cobayes lancent l’alerte".
Malbouffe, pollution, exposition aux produits toxiques, lobbies : BASTA ! – voilà le mot d’ordre de cette grande marche qui traversera la France du 1er mai (Fos-sur-Mer) au 30 juin (Paris) et finira à Bruxelles les 1er et 2 juillet. Pourquoi rejoindre le mouvement et marcher ensemble ? Pour mettre un coup d’arrêt à cette absurde fuite en avant toxique dans laquelle nous nous retrouvons entraînés malgré nous.
Alors que les maladies infectieuses ont largement baissé au XXe siècle en raison de l’hygiène et de la nutrition, les maladies chroniques dites « de société » ont explosé : cancers, allergies, autisme, hyperactivité, maladies auto-immunes, infertilité, obésité, perturbations hormonales, pubertés précoces, maladies liées aux effets secondaires de certains médicaments et vaccins, etc. Toutes ces maladies ont pour cause la dégradation de notre environnement et la « folie » de notre mode de vie. Nous ne voulons plus mourir empoisonnés, asphyxiés ou intoxiqués.
Notre environnement est pollué par tous les rejets chimiques industriels et agricoles (pesticides, OGM, résidus médicamenteux, plastiques, nanomatériaux…) et nucléaires. Les cycles de l’air et de l’eau sont mis en danger et c’est notre survie, en tant qu’élément de notre biotope, qui est désormais compromise. Nous ne pouvons plus accepter d’être pris, avec notre écosystème et sa biodiversité, pour une gigantesque poubelle à ciel ouvert.
S’ajoute à cela le poids des lobbies des complexes agroalimentaires, chimiques, pharmaceutiques et du profit à tout prix, qui fait souvent primer, en matière de santé publique, les intérêts de l’industrie sur l’intérêt général. Des milliers de victimes sont humiliées au quotidien par ces lobbies qui agissent en toute impunité et sans presque aucune surveillance, et c’est toute la population qui devient cobaye de leurs expériences.
Face à cette catastrophe sanitaire galopante, il est temps de réagir et de tous se mobiliser dans le cadre d’une grande marche autour des victimes et des cobayes. Renseignez-vous ici pour connaître l’itinéraire de la marche et obtenir toutes les informations, et n'hésitez pas à signer massivement l'appel de la marche en cliquant ici.
Hasard du calendrier – ou plutôt, compte tenu du contexte actuel, loi des séries – nous avions décidé cette semaine de vous parler de deux sujets qui illustrent bien à quel point, en matière de santé, nous sommes devenus, à notre corps défendant, des cobayes.
- Le premier concerne l’aluminium dans les vaccins et les limites de notre système d’expertise quand il s’agit de reconnaître les victimes d’accidents vaccinaux. Découvrez ci-dessous ou en cliquant ici la réponse de l’association E3M (qui soutient la marche) à une tendance grandissante aujourd’hui : celle de critiquer l’indépendance de la justice lorsqu’elle indemnise les victimes et ne se conforme pas au « consensus scientifique » du moment.
- Le second est consacré aux nouveaux traitements contre le cancer. Nous avons interviewé le Dr Nicole Delépine qui, avec son mari Gérard Delépine, a décortiqué en détail de nombreuses études cliniques servant de base à la mise sur le marché et l’utilisation de « traitements innovants » contre le cancer. Leur bilan est sévère : des traitements peu efficaces et mal évalués, souvent toxiques, et hors de prix.
Un constat qui fait écho à une analyse du 7 mars dernier dans le British Medical Journal. Les auteurs y décrivent comment le NCCN (National Cancer Comprehensive Network), dont les recommandations sont suivies dans tout le pays et même à l’étranger, s’est largement émancipé du fardeau de la preuve pour recommander des indications de santé.
Pour les 47 nouvelles substances anticancéreuses analysées par les chercheurs, le NCCN a recommandé 113 indications, contre seulement 69 officiellement accréditées par la FDA. Parmi ces 44 indications « supplémentaires », seulement dix reposaient sur des essais cliniques rigoureux. Les 34 autres se fondaient sur des éléments de preuve faibles ou parfois inexistants. Les auteurs de l’étude précisent que 84 % des membres de la commission d’accréditation de la NCCN reçoivent de l’argent de l’industrie pharmaceutique à titre personnel et 47 % sous forme de financements de recherches.
Et les chercheurs de préciser qu’« il est avéré que la présence de médecins en situation de conflit d’intérêts a conduit à des conclusions plus optimistes sur des pratiques contestées. (…) Le résultat de nos recherches soulève des questions sur la nature des recommandations produites par ces individus ».
Mais qu’on ose soulever en France la question des conflits d’intérêts dans les instances d’évaluation des médicaments et on s’entend répondre que « des experts sans conflits d’intérêts sont des experts sans intérêt » !
Pour pallier cette aberration, la marche « les cobayes lancent l’alerte ! » exige d’ailleurs notamment une expertise et une justice indépendantes pour refonder toutes les méthodes d’évaluation et d’homologation par un panel indépendant de chercheurs universitaires avec un contrôle citoyen.
Une raison de plus pour rejoindre le mouvement !
Prenez soin de vous,
Alternative Santé