Nous assimilons souvent la loi d’attraction à la pensée positive.
Or, ce n’est certainement pas si simple… Qui d’entre nous n’a pas émis d’intentions restées sans effet, voire suivies d’effets contraires ?
Patrick Poinsenet, chercheur indépendant, formateur
en Guidance Quantique, nous éclaire sur la question.
La théorie quantique, remettant totalement en cause l’approche mécaniste et déterministe du vivant, postule que les mêmes causes, dans les mêmes conditions, peuvent produire des effets différents. D’après des chercheurs comme Ervin Laszlo , Emmanuel Ransford , Amit Goswami et d’autres, les particules qui forment notre réalité physique ne seraient pas immuables, mais résulteraient de l’effondrement de paquets d’ondes en une forme et un lieu dépendant de la conscience qui les observe. Dans ce courant de pensée, Patrick Poinsenet, spécialiste de la Guidance Quantique, nous invite à repenser notre vie en termes de réalités probables de manifestation. « Imaginons un plan de réalité immatériel, parallèle, totalement informationnel, composé de codes, de contenus psychiques et de matrices d’informations. Tout ce qui émerge dans notre réalité physique a d’abord été conçu sur ce plan psychique. »
La clé des champs
D’après lui, les multiples champs d’informations qui composent ce plan de réalité psychique sont indépendants du temps et de l’espace et déterminent le comportement du moindre constituant de notre réalité : physique, émotionnel, mental ou spirituel. Rejoignant les recherches de Rupert Sheldrake sur les champs morphiques, Patrick Poinsenet explique que ces champs « coordonnent et assurent la structure cohésive et l’intégrité du plan de réalité physique à différents niveaux d’échelles (de l’atome à la galaxie). Ils consignent également nos histoires personnelles et collectives, nos schèmes émotionnels et mentaux et, d’une certaine façon, une multitude de réalités probables que nous actualiserons ou pas dans cette existence. » A l’instar d’Ervin Laszlo pour qui tout dans l’univers est relié par les champs, il poursuit ainsi : « Nous sommes en permanence en contact avec le champ collectif de la race humaine. En posant de nouveaux choix, en accédant à de nouvelles expériences, nous pouvons ouvrir de nouvelles possibilités pour les autres. »
Interface entre les deux plans de réalité, psychique et physique, notre corps est en contact permanent avec ces champs informationnels, « l’ADN de chacune de nos cellules disposant de fonctions d’accès, de lecture et de modification de ces derniers. » Ainsi, notre structure physique agit-elle comme une radio qui reçoit des fréquences, peut choisir de s’accorder sur certaines d’entre elles ou encore d’en émettre de nouvelles, si tel est notre désir. « Le désir est la pierre angulaire de la loi d’attraction. N’oublions pas que notre simple présence ici-bas repose sur un désir d’existence, sans quoi nous ne serions pas là. Toute expérience vécue, même si nous l’évaluons négativement, a été désirée par une partie de nous. »
Concernant le processus à l’œuvre dans la loi d’attraction, Patrick Poinsenet rappelle que celle-ci fonctionne en permanence, qu’on y croie ou pas, qu’on en soit conscient ou non. Nous avons généralement une vision réduite de notre existence : nous ne percevons qu’un seul aspect de la réalité se réduisant à l’expérience physique suivant une trame séquentielle, comme la pellicule d’une vidéo, avec un sentiment de continuité, passé, présent, futur. Mais notre personnalité serait bien plus vaste et complexe que ça. Notre « Je » ne serait que la part émergeante de notre personnalité, dont la plus grande partie, qualifiée de multidimensionnelle, officie sur le plan psychique et « gère » les innombrables informations que nous échangeons et actualisons à chaque instant. « Sans même nous en rendre compte, nous puisons dans la réalité psychique certaines des réalités probables et nous les insérons dans le film de notre vie. Nous pensons que nous y sommes pour rien. Or, pour chaque événement, il y avait toujours plusieurs réalités probables. Notre capacité à les actualiser dépend uniquement de nos croyances. »
Se libérer des croyances
La clé du « défi attractionnel » se situerait donc au niveau de nos croyances. Elles agiraient comme des taquets qui déterminent les bandes de pensées sélectionnables ; selon les cas, certaines pensées ne sont donc tous simplement pas disponibles pour démarrer le cycle d’engendrement de notre réalité. Si une personne porte fermement ancrée en elle la croyance « Le monde est dur et il faut se battre pour survivre », elle n’accèdera pas à la pensée de l’éventualité d’une vie plus douce et plus légère et ne pourra donc jamais la vivre. « Au commencement même de ce que je nomme « la boucle de création » se trouve notre cadre de croyances. Celui-ci filtre les pensées admissibles. Notre attention peut alors se poser sur l’une d’elles qui elle-même attirera d’autres pensées du même type. Puis, ces pensées généreront une émotion qui entraînera à son tour notre imaginaire, et une réalité probable finira par se matérialiser. »
Emettre de nouvelles intentions permettrait ensuite de corriger ces champs informationnels, d’infléchir nos croyances et de nous ouvrir à des contenus et pensées inaccessibles jusque là. Patrick Poinsenet conseille les intentions circulaires qui visent à attirer à soi une réalité nouvelle tout en tenant compte de notre état actuel. « La pensée positive est parfois une négation de ce qui est. Se répéter comme un mantra « Je vis dans l’abondance » tout en étant couvert de dettes revient à tenter de superposer une couche de croyances sur une autre. Je conseille plutôt des formulations du type : « Tout en accueillant… (le sentiment, l’émotion ou l’état actuel), je choisis…. ». Ces intentions circulaires sont réellement thérapeutiques car elles sont inclusives et évolutives. Le simple fait de mettre en circuit ce que l’on ressent peut faire émerger prises de consciences et solutions de compréhension. » Il préconise également de formuler des intentions sans chercher un résultat défini à l’avance, afin de laisser suffisamment d’ouverture à une multitude de réalités probables.
Accompagner l’évolution
Mais l’art de l’intention ne s’arrête pas là. Il s’agit ensuite d’être attentif au changement, décodant et ressentant les effets de notre intention pour pouvoir, si besoin, l’ajuster. Pour cela, différents types de guidance nous offrent des indicateurs fiables : la guidance corporelle consiste à être à l’écoute de nos ressentis partant du principe que le corps ne ment pas. La guidance émotionnelle attire notre attention sur les émotions qui remontent, sur une échelle allant de l’impuissance à la joie. La guidance mentale nous permet de traquer le changement, analysant tous les événements causals (faire une rencontre, recevoir une nouvelle, entendre une information, etc.) ou acausals (synchronicités) survenus après l’émission de l’intention. Enfin, la guidance intuitive peut venir d’intuitions pures ou s’articuler sur un test intuitif, « moyen d’accès direct à la personnalité multidimensionnelle par le relai du corps. »
Il se peut que nos intentions soient suivies d’effets secondaires désagréables voire totalement contradictoires avec le souhait formulé. Patrick Poinsenet nous éclaire : « Cela arrive et fait partie du processus ré-informationnel. La réalité probable qui se matérialise vient éclairer des champs interférents, des contenus mémoriels qui ont besoin d’être réévalués. Rien que l’affirmation « je suis celui qui produit cette réalité et j’en prends la responsabilité » va aller percuter toutes les croyances qui ne vont pas dans ce sens. Des effets secondaires comme de la tristesse, de la colère ou une douleur corporelle peuvent faire partie d’une remise en mouvement de certaines émotions ou d’une évacuation de certains traumas. Le corps et la psyché ont des capacités innées de retour à l’équilibre. Laissons-les faire. Ne les bloquons pas en jugeant nos états, nos émotions et même les pensées produites pas nos intentions.»
Créer sa réalité
Une fois identifié la présence d’un contenu interférent, même si l’on ne sait pas précisément lequel, nous pouvons émettre une nouvelle intention circulaire, incluant ces parties de nous qui auraient simplement besoin d’être entendues, reconnues, aimées : reconnectées. « Sortons de l’illusion selon laquelle reconnaître une peur, une tristesse, un manque, etc. serait s’engouffrer dedans. Selon moi, tous les éléments contenus dans notre psyché cherchent à collaborer à notre épanouissement. Rien en nous ne nous veut du mal. »
Si l’on ne ressent rien, cela ne signifie pas pour autant que l’intention ait été inefficace. Enfin, si rien ne se passe, c’est peut-être que l’intention émise est trop éloignée d’une manifestation probable et demande à être reformulée « tout en accueillant tout ce que l’on est aujourd’hui. » N’oublions pas la fonction structurante des champs d’information. « Certaines de nos croyances ont un champ d’influence qui englobent plusieurs domaines de notre vie. Ainsi une impasse de création dans un domaine nous conduira bien souvent à nous re-déterminer au préalable sur un autre domaine pour ensuite reprendre notre progression attractionnelle. La croyance qui barrait la manifestation du premier domaine pourra ainsi être levée sans mettre en danger l’individu dans le second domaine. »
Si elle s’inscrit dans la lignée du décodage biologique ou de la mémoire cellulaire, qui associaient déjà une pathologie à un contenu psychique, ou encore dans celle de la kinésiologie qui cherche la cause d’un symptôme en faisant parler le corps, cette approche des champs informationnels va plus loin. « Elle offre à chacun des moyens de guidance et de coaching pour créer la réalité à laquelle il aspire. »
Au final, le processus est toujours positif, nous permettant d’utiliser nos expériences quotidiennes dans un jeu créatif de soi à soi, pour nous ré-informer et évoluer. « Notre essence, par nature, est pure créativité. Notre personnalité multidimensionnelle a fait le choix de projeter une partie d’elle dans la réalité physique, afin d’ouvrir de nouveaux chemins créatifs, pour elle et pour le Tout. Nous sommes venus nous déployer dans cette réalité pour devenir des experts dans la création. »
Merci à Kamissa qui m'a transmis ce texte